En empruntant cette célébrissime pièce de théâtre à la bibliothèque municipale, j'ai hésité entre deux éditions différentes. La première se destinait à un public d'écoliers et avait une présentation très scolaire. La deuxième, celle que j'ai choisie, est cette version bilingue de la collection Folio Théâtre. Malheureusement, j'ai trouvé en fin de compte qu'elle s'adressait à un public d'initiés, de spécialistes de Shakespeare et de la littérature anglaise de la Renaissance. Les notes précisaient des détails pointus d'interprétation plutôt que de nous aider à comprendre le texte (plein de métaphores et de sous-entendus non évidents pour nous du XXIe siècle), si bien que j'ai rapidement arrêté d'aller les lire car elles ne m'apportaient rien. Elles comportaient même des divulgâcheurs, car leur auteur prenait pour acquis qu'on connaissait déjà l'histoire. J'ai péché par orgueil, c'est l'édition scolaire qui m'aurait été plus utile!
Je n'ai pas non plus raffolé de la traduction de Jean-Michel Déprats. Le sens des dialogues m'échappait souvent tant ils étaient tarabiscotés. Aurait-ce été différent avec une autre traduction? J'avoue que je ne suis pas allée vérifier. J'aurais peut-être dû utiliser la version traduite par Google Translate, Jambonlaissé de Guillaume Remuepoire, dont il est question dans un article de L'Obs que m'a fait parvenir une lectrice fidèle. À défaut de tout comprendre, au moins j'aurais bien rigolé!
Donc j'ai aimé cette pièce classique, sans plus, et j'avoue ne pas avoir tout compris. En quoi le fait de se faire passer pour fou aidait-il Hamlet à mettre à exécution sa vengeance? Et Ophélie, il était amoureux d'elle ou pas?
Par contre, le principe de l'édition bilingue m'a beaucoup plu. On lit en français pour plus de facilité (facilité toute relative, vous l'aurez compris!) mais pour la beauté du style on jette de temps en temps un coup d’œil à la version originale.
Le plus important, c'est que je suis maintenant prête à lire Something Rotten (Sauvez Hamlet, le quatrième tome de l'extra-chouette série Thursday Next de Jasper Fforde), qui devrait pouvoir sortir de ma PAL très bientôt! Youpi!
Hamlet de Shakespeare, 1603, 405 pages en édition bilingue, incluant les annexes.
Chapeau! Je n'ai jamais compris un traître mot de Shakespeare quand j'ai vu des passages de ses œuvres cités dans d'autres œuvres anglo-saxonne. Je crois que c'était un peu moins pire traduit en français... Mais pas au point d'essayer de lire une de ses pièces. En tout cas, si je lis Hamlet un jour, je penserai à toi et prendrai une édition scolaire! :)
RépondreEffacerCommence plutôt par Roméo et Juliette! C'est tellement beau!
EffacerJe l'avais analysé en classe... et adoré adoré. Bon, il faut pas tout chercher à comprendre, j'avoue!
RépondreEffacerAh tu me rassures, je me demandais si c'était moi qui étais bouchée!:-D Par contre j'avoue que ça aurait pu être intéressant à étudier en classe, à condition que le prof sache guider les élèves et démystifier les passages incompréhensibles!
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