Malheureusement, mon émerveillement s'est arrêté à cette belle devanture. L'histoire à l'intérieur m'a semblé plutôt banale et prévisible. Deux défauts qui peuvent généralement être compensés par une plume élégante ou originale. Or, j'ai trouvé ladite plume assez terne, et même quelquefois maladroite. Il y a parfois des répétitions et, surtout, les motivations des personnages sont soulignées à gros traits, ce que je trouve toujours insupportable.
De plus, j'ai trouvé la traduction très franco-française: «avoir la pêche», «ça va le faire», «se prendre un râteau»... On est à Tokyo ou à Paris? Quand l'action se déroule dans un pays exotique, la langue (à défaut d'arriver à faire «couleur locale») devrait être le français international, sinon il y a un décalage qui me fait décrocher à tout coup.
Seule la fin trouve grâce à mes yeux. Elle est assez touchante pour que j'aie eu les larmes aux yeux (alors que, jusque-là, la seule émotion ressentie avait été l'ennui).
Arikawa, Ogawa, Higashino...Trois auteurs japonais, trois rendez-vous plus ou moins ratés! Heureusement qu'il y a Murakami, sinon j'aurais pu penser que cette littérature n'est pas faite pour moi!
Les Mémoires d'un chat de Hiro Arikawa, traduit du japonais, 2017, 228 p. Titre de la version originale: Tabineko Ripôto (2015).