07 novembre 2025

L'Or

(Pas terrible, cette couverture...)

Jusqu'à maintenant, je ne connaissais Blaise Cendrars que de nom (nom que je trouve chouette par ailleurs, l'écrivain ayant créé ce pseudonyme à partir des mots «braise» et «cendre»!).  C'est mon ami Stefan (Zweig) qui m'a suggéré ce bouquin quand j'ai lu ses Très Riches Heures de l'humanité (recueil dont je ne vous ai jamais parlé car je le traîne depuis des mois, la deuxième partie, Souvenirs et rencontres, étant un peu ch... ennuyante.  Je pense que je vais me résoudre à le considérer comme un abandon et écrire finalement mon avis...  À faire avant la fin de l'année, pour qu'il entre dans mon bilan annuel!).  En effet, Zweig y parle du même personnage historique, le général Suter, qui fut paradoxalement ruiné à cause de la découverte d'or sur ses terres en Californie lors du fameux Eldorado. 

Après avoir admiré la plume de Cendrars, presque poétique, dans le premier chapitre qui se déroule en Suisse, j'ai trouvé dans les chapitres suivants que le ton était très factuel, presque documentaire.  Cela donne une impression de distance par rapport au personnage (à qui l'on reproche déjà d'avoir abandonné sans aucun remord femme et enfants en Europe!).  Ce n'est qu'à partir du moment où l'action s'établit en Californie qu'on arrive à se rapprocher du bonhomme, à s'émouvoir devant tout ce qui lui arrive et à être vraiment immergé dans l'ambiance des lieux décrits.

Malgré ce petit pépin, cela reste une lecture très intéressante, qui m'a fait découvrir un pan de l'histoire américaine que je ne connaissais que vaguement.

 

Je classe ce livre à la fois en œuvre non romanesque et en roman historique, car l'auteur le qualifie lui-même de biographie romancée. 

 

L'Or de Blaise Cendrars, 1925, 169 p.