05 décembre 2025

Le Dernier Été des Indiens

Alors que j'avais adoré mon premier contact avec Robert Lalonde lors de la lecture de C'est le coeur qui meurt en dernier, il y a une dizaine d'années, nos retrouvailles se sont moins bien déroulées, mon avis sur Le Dernier Été des Indiens étant plus mitigé.

Oh! la plume de Lalonde est toujours formidable, et il y a des passages magnifiques, que ce soit les descriptions de la nature québécoise ou les souvenirs du narrateur, un adolescent de treize ans, concernant son grand-père, décédé récemment et le seul membre de la famille qui le comprenait.  Il faut dire que l'action se situe dans un petit village, dans les années cinquante, avec ce que cela suppose de mœurs étriquées et de commérages. 

Là où j'ai eu un gros malaise, c'est en ce qui concerne la relation amoureuse que le garçon entretient avec un Indien qui lui fait découvrir la sexualité.  L'âge de ce dernier n'est pas précisé, peut-être un grand adolescent, mais on a plutôt l'impression qu'il s'agit d'un adulte...  Tout se passe en douceur et c'est toujours le jeune narrateur qui va rejoindre volontairement son amant, mais tout de même!  Il est toutefois intéressant de remarquer que ce qui choque les villageois à l'époque, c'est plutôt la relation interraciale et homosexuelle, la différence d'âge n'étant pas évoquée comme problématique.  


Le Dernier Été des Indiens de Robert Lalonde, 1982, 158 p. 

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