J'aime beaucoup la plume de Maryse Rouy (voir par exemple mes billets sur sa série Une Jeune Femme en guerre), mais j'avoue avoir toujours eu un faible pour ses romans médiévaux, a fortiori les polars (Les Bourgeois de Minerve, Au nom de Compostelle). J'étais donc enchantée de constater qu'elle était retournée à ce genre littéraire.
Et je n'ai pas été déçue! La présentation, d'abord, est fort réussie, avec cette couverture à la fois sobre et élégante, à la texture de parchemin. On retrouve ensuite le souci des détails, la recherche minutieuse et les personnages attachants auxquels l'auteure nous a habitués. L'intrigue se déroule dans le Paris du XIVe siècle, alternativement dans le milieu de la bourgeoisie naissante et dans un monastère de la région, et vraiment, on s'y croirait! D'aucuns trouveront peut-être le rythme du récit un peu lent mais cela ne m'a pas déplu car cela nous permet d'apprécier l'ambiance et la reconstitution historique rigoureuse.
La seule petite chose qui m'a agacée (et je pense que le commentaire s'adresse surtout à l'éditeur), c'est que la lecture est constamment interrompue par des astérisques qui renvoient au glossaire situé à la fin du volume. Ce glossaire est en soi une bonne idée (tout le monde n'est pas familier avec les termes reliés à la vie monastique, à la cuisine ou à l'habillement médiévaux); c'est contre les astérisques que j'en ai, qui nous forcent constamment à nous arrêter pour décider si oui ou non l'on a besoin d'aller vérifier la signification exacte du mot. De plus, certains items sont des explications plus que des définitions et auraient eu leur place en bas de page. Heureusement, ces interruptions se font de plus en plus rare à mesure qu'on avance dans le roman.
La bonne nouvelle, c'est que le tome 2 de cette série vient de paraître. J'ai déjà hâte de retrouver Gervais et son entourage!
Le billet de Venise.
Meurtre à l'hôtel Despréaux (Les Chroniques de Gervais d'Anceny, tome 1) de Maryse Rouy, 2014, 282 p.
14 mars 2015
27 février 2015
Nikolski

Dans ce roman, on suit les péripéties vécues par trois jeunes gens qui habitent le même quartier de Montréal, celui du marché Jean-Talon (que je connais bien, ce qui ajoute au plaisir!) dont les destins s'entrecroisent sans vraiment se rencontrer et sont marqués par des thèmes aussi divers que ceux de l'archéologie, des poissons et monstres marins, des cartes routières et guides de voyage, des pirates (informatiques ou pas)... Sans oublier les livres, de Bob Morane à Moby Dick en passant par un mystérieux bouquin sans couverture.
Seul bémol, j'ai ressenti au milieu du livre une certaine lassitude, un certain flottement. Les personnages constamment maussades me tombaient un peu sur les nerfs et je ne voyais pas trop où Dickner voulait nous mener. Heureusement, cela n'a duré qu'une cinquantaine de page (et non quatre cents comme dans The Goldfinch de Donna Tartt!) et je garderai finalement un bon souvenir de ce bouquin, même s'il n'est pas mon préféré de l'auteur.
Nikolski de Nicolas Dickner, 2005, 323 p.
12 février 2015
The Light Fantastic (Le Huitième Sortilège)

On m'avait prévenue qu'il ne s'agissait pas du meilleur tome de cette immense série de Terry Pratchett, et effectivement j'ai trouvé l'intrigue un peu décousue au début et l'humour parfois forcé. Certains personnages sont présentés et on ne les revoit pas par la suite (ce sera pour plus tard, j'imagine). Tout de même, j'ai bien rigolé, ce qui était le but de l'affaire, et la fin est très réussie! J'ai particulièrement apprécié les passages avec la Mort; notamment, le bout où Twoflower tente d'enseigner le bridge (enfin, une version du bridge qui contient des tortues et des éléphants!) aux quatre Cavaliers de l'Apocalypse est hilarant! Je sais que plusieurs des romans suivants mettent en scène la Grande Faucheuse, je vais tenter de mettre la main sur le premier du cycle. Parlant de cycles, j'ai trouvé sur wikipédia un chouette tableau qui met un peu d'ordre dans tout ça.
Mon billet sur le premier tome: The Colour of Magic.
The Light Fantastic (Discworld, tome 2) de Terry Pratchett, 1986, 284 p. Titre de la version française: Le Huitième Sortilège (Les Annales de Disque-Monde, tome 2).
01 février 2015
À l'ouest rien de nouveau

Au début, le héros est encore capable d'apprécier quelques instants de beauté dans toute cette laideur:
«Sur un chemin transversal passent des canons légers et des voitures de munitions. Les dos des chevaux luisent sous la lune, leurs mouvements sont beaux, ils portent la tête haute et on voit étinceler leurs yeux. Les canons et les voitures semblent glisser sur l'arrière-plan estompé du paysage lunaire; les cavaliers, avec leurs casques d'acier, ont l'air de chevaliers du temps passé; c'est, d'une certaine manière, beau et émouvant.»
Mais ces moments de grâce sont de plus en plus rares, et la seule chose qui lui permet de garder une certaine sanité est l'amitié et la complicité des autres soldats. Même les permissions, où il peut retrouver sa famille, ne lui sont d'aucun réconfort puisque rien n'est plus comme avant; il se sent comme un étranger dans sa propre chambre et est complètement déphasé par rapport aux civils. Il s'interroge également sur ce qui l'attend après la démobilisation, puisqu'il a quitté l'école pour s'engager et ne sait faire rien d'autre que de tuer pour survivre. Fait à remarquer, il ne montre que très peu de haine envers l'ennemi, qui est à peine mentionné, réservant toute sa grogne pour les dirigeants qui ont déclaré cette guerre et pour les officers aux ordres insensés.
Vous le savez, je ne suis pas fan de l'utilisation du présent dans les romans; toutefois ici il est très approprié et extrêmement efficace puisqu'il nous plonge directement dans l'enfer des tranchées.
Un livre qui n'a pas pris une ride, sauf pour un paragraphe sur les «nègres de la brousse», qu'il faut bien sûr replacer dans son contexte. Un grand roman pacifiste qui fut brûlé par les nazis et valut à son auteur de se voir retirer sa citoyenneté allemande. Le titre prend tout son sens au dernier paragraphe et c'est une vraie claque...
À l'ouest rien de nouveau de Erich Maria Remarque, traduit de l'allemand, 1929, 282 p. Titre original: Im Westen nichts Neues.
15 janvier 2015
La Marche en forêt
Un peu en panne d'inspiration bloguesque ces jours-ci (heureusement pas en panne de lecture, ce qui serait bien plus grave, hein?), je ferai donc un billet plutôt court sur ce livre qui mériterait mieux et qui de plus constitue ma première participation au défi Québec-o-trésors!
L'objet lui-même est magnifique, comme presque toujours chez Alto. Le plaisir continue à l'intérieur avec beaucoup de petits détails accrocheurs (la joie d'une bonne cachette dans la maison des grands-parents!) et une construction intelligente, qui demande un certain effort car on fait des allers-retours entre différentes époques et différents personnages, nombreux (vive l'arbre généalogique!) et pour la plupart attachants. Par exemple, le personnage du violeur est bien sûr repoussant, mais on éprouve une grande compassion pour sa mère et sa soeur. Une belle saga familiale qui m'a rappelé La Patience des fantômes de Rachel Leclerc, mais avec une écriture plus émotive, si je puis dire.
Une belle découverte, une écrivaine que je relirai certainement!
La Marche en forêt de Catherine Leroux, 2011, 299 p.
L'objet lui-même est magnifique, comme presque toujours chez Alto. Le plaisir continue à l'intérieur avec beaucoup de petits détails accrocheurs (la joie d'une bonne cachette dans la maison des grands-parents!) et une construction intelligente, qui demande un certain effort car on fait des allers-retours entre différentes époques et différents personnages, nombreux (vive l'arbre généalogique!) et pour la plupart attachants. Par exemple, le personnage du violeur est bien sûr repoussant, mais on éprouve une grande compassion pour sa mère et sa soeur. Une belle saga familiale qui m'a rappelé La Patience des fantômes de Rachel Leclerc, mais avec une écriture plus émotive, si je puis dire.
Une belle découverte, une écrivaine que je relirai certainement!
La Marche en forêt de Catherine Leroux, 2011, 299 p.
06 janvier 2015
Révolutions
Idée ultra-originale: un échange de courriels quotidien entre deux écrivains québécois, Dominique Fortier et Nicolas Dickner, inspirés des mots qui ornaient chaque jour le calendrier républicain, mots reliés, donc, à l'agriculture, à la faune et à la flore. Je sais, ça a l'air bizarre dit comme ça, mais je vous jure, c'est tout sauf plate! Cela donne lieu à des souvenirs d'enfance ou de voyages, des réflexions sur la vie quotidienne, des jeux de mots, des pannes d'inspiration tournées à la blague comme dans l'extrait ci-dessous:
Décidément je me découvre de plus en plus de points communs avec Dominique Fortier. Par exemple, je crois moi aussi que les amateurs de dictionnaires se divisent en deux clans, les Larousse et les Robert (dans ma famille on est nettement Robert), et j'ai redécouvert récemment le gruau à l'ancienne qu'on fait mijoter lentement sur le feu, qui n'a rien à voir avec la bouillie pour les chats qui se prépare en quelques secondes au four à micro-ondes (pssst Dominique, essaye de le faire cuire dans un mélange de lait et d'eau, c'est encore plus délicieux!). Je crois que nous avons été soeurs dans une vie antérieure. Quant à Nicolas Dickner, j'ai vraiment apprécié son petit côté geek, à la limite du pédant parfois et pourtant toujours sympathique!
Un livre qu'on ne lit pas d'une traite mais qu'on déguste quelques pages à la fois (c'est pourquoi j'en suis au quatrième emprunt successif à la bibliothèque numérique!). On pourrait même faire l'expérience de suivre les jours du calendrier, chaque jour son mot, un peu comme un calendrier de l'Avent qui durerait toute l'année!
Révolutions de Dominique Fortier et Nicolas Dickner, 2014, 405 p. en version numérique.
« Alors ? »
De temps en temps, le matin, il accepte de m’aider.
« Ajonc.
— A-quoi ?
— Ajonc, comme un jonc, avec un a devant.
— Qu’est-ce que c’est ?
— Je ne sais pas.
— Mmm.
— …
— Il me semble qu’il y a un proverbe d’un Japonais… Un truc zen…
— Oui ?
— Oui, sur le fait qu’il ne se casse jamais… Attends voir…
— Le roseau plie mais ne rompt pas ?
— Oui.
— Jean de la Fontaine ?
— C’est ça.»
Décidément je me découvre de plus en plus de points communs avec Dominique Fortier. Par exemple, je crois moi aussi que les amateurs de dictionnaires se divisent en deux clans, les Larousse et les Robert (dans ma famille on est nettement Robert), et j'ai redécouvert récemment le gruau à l'ancienne qu'on fait mijoter lentement sur le feu, qui n'a rien à voir avec la bouillie pour les chats qui se prépare en quelques secondes au four à micro-ondes (pssst Dominique, essaye de le faire cuire dans un mélange de lait et d'eau, c'est encore plus délicieux!). Je crois que nous avons été soeurs dans une vie antérieure. Quant à Nicolas Dickner, j'ai vraiment apprécié son petit côté geek, à la limite du pédant parfois et pourtant toujours sympathique!
Un livre qu'on ne lit pas d'une traite mais qu'on déguste quelques pages à la fois (c'est pourquoi j'en suis au quatrième emprunt successif à la bibliothèque numérique!). On pourrait même faire l'expérience de suivre les jours du calendrier, chaque jour son mot, un peu comme un calendrier de l'Avent qui durerait toute l'année!
Révolutions de Dominique Fortier et Nicolas Dickner, 2014, 405 p. en version numérique.
31 décembre 2014
Byebye 2014!
Voici mon traditionnel bilan annuel! Légère diminution en terme de quantité cette année...
Comme d'habitude, je fais l'effort de ne choisir que trois coups de coeur, question de vraiment sélectionner les plus marquants, ce qui est parfois déchirant!
The Sound and the Fury de William Faulkner. Je sais que c'est un classique important de la littérature américaine, mais la lecture ne devrait jamais être une corvée. Je plains les pauvres étudiants américains qui se le tapent en lecture obligatoire!
Prix Éclat de rire:
The Colour of Magic de Terry Pratchett. Du bonbon, et la suite est déjà dans ma PAL!
Surprise de l'année:
Le Syndrome de la vis de Marie-Renée Lavoie. Je ne m'attendais pas à me découvrir autant d'atomes crochus avec cette écrivaine!
Quelques statistiques:
Sur la liseuse: 9
En VO anglo: 14
Traduits d'autres langues que l'anglais: 5 (1 de l'allemand, 1 du suédois, 2 de l'espagnol, 1 du norvégien)
Littérature québécoise: 10
Abandons: 0!
Fait marquant de l'année:
Bloguement parlant, le fait marquant de l'année a été pour moi le retour à l'organisation d'un défi de lecture, à l'instigation de la charmante Karine qui a eu l'idée de ressusciter le défi Blog-o-trésors en lui donnant une couleur toute québécoise. Québec-o-trésors a donc vu le jour, et nous avons été enchantées de la participation enthousiaste de nombreux blogueurs et non-blogueurs. Je profite de l'occasion pour rappeler aux intéressés qu'il est toujours possible de s'inscrire, puisque le défi se déroule jusqu'en septembre 2015 (toutes les info se trouvent dans la colonne de droite, sous le logo).
Résolutions 2015:
En 2014, mes résolutions étaient de continuer les séries déjà commencées et de perdre moins de temps sur l'ordinateur pour pouvoir lire plus... Hem! C'est moyennement réussi! J'ai lu trois livres de moins que l'an passé, et je n'ai continué que deux séries (La Diaspora des Desrosiers de Tremblay et Dark Tower de King), tout en en commençant une nouvelle (Discworld de Pratchett). Devant ce résultat mitigé je pense qu'il est plus raisonnable de ne pas prendre de résolutions pour l'année qui débute... On verra!
Ah et puis non, en voici une, de résolution: cette année, j'entame À la recherche du temps perdu!
À tous une année formidable remplie de lectures passionnantes!
- L'Enchanteur de Barjavel
- The Sound and the Fury de William Faulkner
- La Liste de mes envies de Grégoire Delacourt
- The Call of the Wild and other stories de Jack London
- La Jeunesse mélancolique et très désabusée d'Adolf Hitler de Michel Folco
- Bridge of Sighs de Richard Russo
- Quand souffle le vent du nord de Daniel Glattauer
- Still Life de Louise Penny
- Histoire d'une mouette et du chat qui lui apprit à voler de Luis Sepulveda
- The Waste Lands (The Dark Tower, tome 3) de Stephen King
- Un Dimanche à la piscine à Kigali de Gil Courtemanche
- L'Odeur du café de Dany Laferrière
- La Théorie des nuages de Stéphane Audeguy
- Bouquiner d'Annie François
- Behind the Scenes at the Museum de Kate Atkinson
- The Colour of Magic de Terry Pratchett
- Malavita de Tonino Benacquista
- Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants de Mathias Enard
- Le Roi transparent de Rosa Montero
- Maison de poupée d'Henrik Ibsen
- Travels with a Donkey in the Cévennes de Robert Louis Stevenson
- Jonathan Strange & Mr Norrell de Susanna Clarke
- Les Larmes de saint Laurent de Dominique Fortier
- Le Syndrome de la vis de Marie-Renée Lavoie
- C'est le coeur qui meurt en dernier de Robert Lalonde
- La Grande Mêlée de Michel Tremblay
- Chat sauvage de Jacques Poulin
- Stardust de Neil Gaiman
- L'Encyclopédie du petit cercle de Nicolas Dickner
- A Moveable Feast d'Ernest Hemingway
- Le Chinois de Henning Mankell
- Miss Peregrine's Home for Peculiar Children de Ransom Riggs
- Regain de Jean Giono
- Slaughterhouse Five de Kurt Vonnegut
- La Promesse de l'aube de Romain Gary
- The Goldfinch de Donna Tartt
- Révolutions de Nicolas Dickner et Dominique Fortier (billet à venir)
Comme d'habitude, je fais l'effort de ne choisir que trois coups de coeur, question de vraiment sélectionner les plus marquants, ce qui est parfois déchirant!
- Regain de Jean Giono
- The Call of the Wild de Jack London
- Jonathan Strange & Mr Norrell de Susanna Clarke
The Sound and the Fury de William Faulkner. Je sais que c'est un classique important de la littérature américaine, mais la lecture ne devrait jamais être une corvée. Je plains les pauvres étudiants américains qui se le tapent en lecture obligatoire!
Prix Éclat de rire:
The Colour of Magic de Terry Pratchett. Du bonbon, et la suite est déjà dans ma PAL!
Surprise de l'année:
Le Syndrome de la vis de Marie-Renée Lavoie. Je ne m'attendais pas à me découvrir autant d'atomes crochus avec cette écrivaine!
Quelques statistiques:
Sur la liseuse: 9
En VO anglo: 14
Traduits d'autres langues que l'anglais: 5 (1 de l'allemand, 1 du suédois, 2 de l'espagnol, 1 du norvégien)
Littérature québécoise: 10
Abandons: 0!
Fait marquant de l'année:
Bloguement parlant, le fait marquant de l'année a été pour moi le retour à l'organisation d'un défi de lecture, à l'instigation de la charmante Karine qui a eu l'idée de ressusciter le défi Blog-o-trésors en lui donnant une couleur toute québécoise. Québec-o-trésors a donc vu le jour, et nous avons été enchantées de la participation enthousiaste de nombreux blogueurs et non-blogueurs. Je profite de l'occasion pour rappeler aux intéressés qu'il est toujours possible de s'inscrire, puisque le défi se déroule jusqu'en septembre 2015 (toutes les info se trouvent dans la colonne de droite, sous le logo).
Résolutions 2015:
En 2014, mes résolutions étaient de continuer les séries déjà commencées et de perdre moins de temps sur l'ordinateur pour pouvoir lire plus... Hem! C'est moyennement réussi! J'ai lu trois livres de moins que l'an passé, et je n'ai continué que deux séries (La Diaspora des Desrosiers de Tremblay et Dark Tower de King), tout en en commençant une nouvelle (Discworld de Pratchett). Devant ce résultat mitigé je pense qu'il est plus raisonnable de ne pas prendre de résolutions pour l'année qui débute... On verra!
Ah et puis non, en voici une, de résolution: cette année, j'entame À la recherche du temps perdu!
À tous une année formidable remplie de lectures passionnantes!
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