22 octobre 2010

Ma Vie avec ces animaux qui guérissent

Cher Monsieur Beaulieu,

Je vous présente mes excuses. Je n'ai jamais eu le goût de vous lire parce que je vous trouvais l'air un peu baveux à la télé.  Et je fais partie de ces lectrices déficientes qui se laissent influencer par la bouille d'un écrivain.  Mais voilà, pour cette fois vos animaux m'ont guérie de ce handicap, comme ils vous ont guéri de  votre alcoolisme.  Car quelqu'un qui aime autant les bêtes et sait si magnifiquement transmettre cet amour ne peut pas être un mauvais bougre.

J'ai beaucoup apprécié la pudeur avec laquelle vous racontez toutes ces péripéties, notamment certaines assez tragiques, comme la mort d'une partie de votre meute de chiens écrasée par un train.  Vous ne vous étendez pas en larmoiements, ce qui justement rend votre peine d'autant plus tangible.  Mais ce qui m'a plu par-dessus tout, ce sont ces anecdotes comiques et ces moments de grand bonheur que vous peignez avec tant de légèreté, d'une belle langue simple agrémentée de quelques québécismes du plus bel effet. Comme par exemple les facéties de Will Shakespeare le jeune bouc rescapé de la noyade le jour de sa naissance, ou encore l'adoption d'un chaton orphelin par une chienne qui eut une montée de lait spontanée!

Et même votre barbe, que je trouvais naguère un peu trop hirsute à mon goût, me plaît maintenant car je sais qu'elle a servi de couverture au petit chat qui aimait dormir dans votre cou.

                                                                                       Amicalement,

                                                                                       Une nouvelle lectrice.

P.S. En fait, j'ai un petit reproche à formuler, mais il s'adresse à l'éditeur plutôt qu'à l'écrivain...  Certaines photos (superbes par ailleurs) qui s'étendent sur deux pages voient leur centre disparaître dans la reliure, ce qui est bien dommage.


Ma vie avec ces animaux qui guérissent de Victor-Lévy Beaulieu, Éditions Trois-Pistoles, 2010, 238 p.

11 commentaires:

  1. Oh! mais t'en ben cute!! L'as-tu envoyée pour vrai? Je vais être maintenant obligée de lire VLB!!!

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  2. Voilà qui donne vraiment envie
    Signé : une amoureuse des animaux :-)

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  3. Un très beau billet
    Ce livre m'attend, moi aussi! Je ne pouvais décemment pas passer à côté ;)

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  4. J'aime bien lire VLB et crois-moi il a de très beaux écrits comme de moins bons. Contente que ce bouqiin t'ait plu. Très bon billet.Je l'ai réservé et j'attends mon tour.

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  5. Oh là là, tu m'encourages dans ma décision de le donner à Marc pour sa fête. Marché conclu !

    J'adore la forme du billet, une lettre non cachetée, assez que j'espère que tu lui as vraiment fait parvenir. Il en serait charmé ... me semble !

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  6. Jules: Nan, je ne l'ai pas envoyée pour vrai...

    Manu: Pour une amoureuse des animaux, c'est un must!

    Allie: J'ai justement pensé à toi en le lisant!

    Suzanne: Tu aurais des titres à me suggérer? Il a une bibliographie tellement volumineuse, je ne sais trop quoi choisir pour continuer...

    Venise: Ça fait un superbe cadeau, car en plus du texte, les photos sont magnifiques!
    Pour ce qui est de la lettre, je ne sais pas s'il serait charmé de l'histoire de «l'air baveux»...

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  7. Cet air un peu «baveux» de VLB, selon moi c'est du passé – ça fait partie de son personnage public ancien, et cette réputation est restée accrochée à son nom. Pour ma part, j'ai déjà rencontré personnellement VLB – quoique brièvement – à deux ou trois reprises, et le souvenir qui m'est resté est celui d'une grande douceur, un peu comme un rayonnement intérieur (oui je sais, ça a l'air quétaine ce que je dis là!) qui contraste étrangement avec l'image du personnage public (ancien, je le répète). C'est cette douceur, pleine de tendresse, qui imprègne son livre «Ma vie avec ces animaux qui guérissent», et là est sûrement la clef de la transformation dont je parle. Il FAUT lire ce livre pour ressentir toute la tendresse qui l'a inspiré.

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  8. Vieux Chagrin: Après avoir lu ce livre, je n'ai aucune misère à te croire! Merci encore pour le prêt!

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  9. Grominou,

    je viens d'emprunter ce livre à la bibliothèque; il est magnifique et j'ai décidé de me l'offrir en cadeau. Le prix n'est pas excessif, même pour mon petit "bout de jouet". Comme vous j'étais réticente à propos de cet auteur, pour les mêmes raisons, mais mon amour immodéré pour les livres et les animaux, les deux combinés dans ce livre...impossible de résister.

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  10. Et j'ai oublié de dire que j'aime le commentaire de "Vieux Chagrin", d'autant que son surnom est le titre d'un livre de Jacques Poulin (Le vieux chagrin) que j'aime infiniment...

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  11. Lise: C'est en effet une excellente idée de cadeau, pour soi ou pour quelqu'un d'autre!

    Vieux Chagrin est comme toi une fan de Poulin...

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