Je l'avoue tout de suite, mes connaissances en littérature anglo-québécoise sont pour le moins rudimentaires... Je peux citer Mordecai Richler, que je n'ai par ailleurs pas lu, et c'est tout! Two solitudes, indeed! Alors ce roman reçu en cadeau à ma fête m'a permis de joindre l'utile à l'agréable!
Premier d'une série se déroulant entièrement autour d'un petit village fictif des Cantons-de-l'Est, ce petit polar est tout à fait délicieux. Amateurs de roman noir et de thriller s'abstenir, on est plutôt dans la tradition du whodunit à la Agatha Christie. Les personnages sont attachants, à quelques exceptions près (il faut bien quelques méchants!) on a envie de les avoir comme voisins, de déménager dans une vieille maison de ce coin de pays pittoresque! Le personnage de l'Inspecteur Gamache est original, c'est un érudit qui apprécie la poésie et l'art et qui appelle sa femme tous les jours lorsqu'il est en mission, ça nous change du policier bourru, misogyne et alcoolique habituel. Son assistante, recrue inepte qui se met les pieds dans les plats en prenant tout au pied de la lettre, m'a bien fait rire!
Je suppose que plusieurs des personnages sont récurrents, ce sera un plaisir de les retrouver dans les tomes suivants! J'espère seulement qu'on aura corrigé un petit défaut: je n'ai rien contre l'idée de mettre quelques expressions en français et quelques sacres dans les dialogues pour faire couleur locale, mais encore faudrait-il qu'ils soient exempts de fautes! On dirait qu'on a utilisé Google traduction! Par exemple, on a «pointe finale» au lieu de «point final», «n'est pas» au lieu de «n'est-ce pas», et j'en passe... En fait, il serait plus court de citer les expressions correctes! Au moins voilà un problème que n'auront pas ceux qui liront la série en traduction française, à condition bien sûr que celle-ci ait été faite par un québécois, ce qui devrait toujours être le cas selon moi lorsqu'un roman se déroule au Canada. Sinon c'est le désastre inévitable...
Le billet de Jules, de Suzanne, de Geneviève (Allie), celui de Joëlle, moins convaincue. Yueyin, quant à elle, nous présente la série au complet.
Still Life de Louise Penny, 2005, 377 p. Titre de la traduction française: En plein coeur au Québec et Nature morte en France.
Lu l'an dernier (acheté parce que la couverture me plaisait trop ;p) et, effectivement, les soi-disant expressions françaises m'ont donné envie de hurler :S De mon côté, j'ai songé que l'auteur aurait mieux fait de s'abstenir parce que parfois c'était vraiment ridicule et incompréhensible pour un francophone (un comble !)
RépondreEffacerPour le reste, je ne compte pas poursuivre la série parce que c'est trop "vide-cervelle" à mon goût mais je te rejoins quant au portrait de Gamache qui change de ces enquêteurs alcoolos au passé tourmenté, etc. et dont je sature (et je lis très peu de romans policiers).
C'était ton anniversaire récemment ? Si oui, bon anniversaire ! Si tu fais comme moi et lis les livres offerts six mois plus tard bah...euh... fais comme si je n'avais rien écrit ;)
Mon anniversaire était en février, mais j'accepte les voeux à retardement!;) Pour les expressions françaises, j'espère qu'un plus gros budget y a été accordé par l'éditeur dans les tomes suivants! Sinon, cela milite en faveur de la VF, même pour moi qui préfère les VO d'habitude...
RépondreEffacer(étant donné mes habitudes, je ne suis pas si en retard que cela ;p)
EffacerJe m'étais fait la réflexion qu'il serait intéressant, pour une fois, de feuilleter une VF de cette série pour savoir si la traduction avait rectifié le tir mais je ne l'ai toujours pas fait.
J'avais également été sur le site de l'auteur afin de me renseigner quant à sa bio, ses relations avec le français dirons-nous ;) et, si je me souviens bien, elle est anglophone (ça on avait deviné) mais vit au Québec et donc tente de se mettre au français. Cependant, je lui aurais conseillé de ne pas vouloir aller trop vite en besogne dans ses écrits et d'attendre d'avoir le niveau (ou un relecteur francophone à tout le moins) avant d'opérer un tel massacre.
J'avais été ennuyée car je ne suis pas québécoise donc je me demandais parfois si c'était moi qui n'avais pas une connaissance assez approfondie de votre parler ou si c'était l'auteur qui déraillait. Cependant, au fil des années, entre des discussions avec Geneviève (Allie), la fréquentation de ton blog, celui de Jules à une époque, la lecture de quelques auteurs québécois, je crois que j'arrive à distinguer les expressions québécoises courantes du pidgin présent dans ce livre.
Si tu lis le second tome en VO, je serais sincèrement curieuse de savoir si la situation s'arrange.
Il me semble avoir lu sur le blogue d'Allie ou ailleurs que la traduction était bonne, donc ils ont sûrement corrigé ces fautes. Toutefois je vais sûrement ressayer la VO au moins une autre fois car j'ai vraiment une préférence pour les VO en général. J'espère que le problème aura été réglé, on verra bien!
EffacerJ'ai lu les deux premiers en anglais et même en anglais il y a des expressions que je n'avais jamais lus! J'aime bien cette série, ne me manque que le temps pour les lires les 25 autres tomes!! :P
RépondreEffacerMoi aussi j'ai été surprise par quelques expressions anglaises.
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