Il y a une vingtaine d'années, j'ai lu toute la série des Rougon-Macquart, d'Émile Zola. Et si j'ai adoré plusieurs des tomes, il faut bien avouer que la plupart sont un peu alourdis par des descriptions un peu longuettes! Dans certains cas, ce ne sont même pas des descriptions, plutôt des nomenclatures! Je me souviens notamment que dans Le Ventre de Paris, il prend un malin plaisir à nommer tout les produits qu'on trouve sur les étals des Halles, ce grand marché où se déroule le roman: tous les légumes, tous les fruits, toutes les charcuteries, tous les poissons, etc. Dans un autre, qui se déroule à la campagne, il énumère toutes les fleurs sauvages et autres plantes qu'on peut apercevoir dans la région.
Pas de ça ici! Le récit est dense, intense, la tension ne se relâche jamais. On suit avec fascination l'évolution psychologique des personnages, dans une ambiance glauque à souhait, et on attend la fin, inéluctable. Vraiment, un excellent Zola, que je recommande notamment à ceux qui voudraient découvrir ce grand écrivain mais qui craignent de s'embarquer dans un lecture plus longue.
(J'ai piqué ce bouquin dans la bibliothèque du chalet de ma mère l'été passé. Oui, oui, maman, je te le rapporte!)
Thérèse Raquin d'Émile Zola, 1867, 253 p. incluant 56 p. de documentation.
Noooon je ne vois pas de quelles descriptions tu parles dans les Rougon-Macquart! :D Haha! Je trouve que Zola fait ça avec une élégance et un talent incroyables, sa plume est tellement géniale que les tas de navets en deviennent formidables.
RépondreEffacerJ'ai un souvenir assez morbide de Thérèse Raquin. Il n'y a pas une vieille dame qui comprend qu'un meurtre a été commis mais ne peut rien faire car elle est coincée dans son fauteuil? Il me semble que quelque chose de ce genre m'avait dressé les cheveux sur la tête. Un excellent livre néanmoins.
Oui, ce passage est vraiment saisissant. Il y a aussi un passage où les badauds vont regarder les cadavres à la morgue pour se distraire, ça m'a donné froid dans le dos! Les temps ont bien changé!
EffacerLes droits du lecteurs sont multiples. Droit de sauter des pas, droit de commencer par la fin, droit de ne pas terminer un livre, etc. Une explication : TOUS les auteurs du XIXe siècle étaient payés à la ligne, leurs romans paraissaient d'abord en feuilleton. D'où une tendance générale à délayer, y compris chez le grand Victor....
RépondreEffacerJe suis tout à fait d'accord avec toi! D'ailleurs c'est grâce à cette liberté de lire en diagonale les passages interminables que j'ai réussi à lire (et finalement adoré) Hugo et Tolstoï! Alors oui, ça s'applique aussi à Zola, mais nul besoin ici car il n'y a pas de longues descriptions, juste ce qu'il faut pour bien installer l'ambiance.
EffacerJe m'étais mis en tête de les lire tous mais je n'en ai lu que quatre ; il faudrait donc que je passe la deuxième vitesse et que je reprenne cette série.
RépondreEffacerLa plupart des tomes des Rougon-Macquart sont excellents, je t'encourage vraiment à renouer avec Zola! Par contre, la plupart sont assez noirs, il faut voir à bien les espacer!
EffacerMoi aussi j'ai bien aimé cette lecture!
RépondreEffacerA plus tard sur livraddict ;)
Merci de ta visite!
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