02 septembre 2018

La Salamandre


Durant mes vacances, j'ai décidé d'effectuer une petite opération «ménage de PAL» et notamment de liquider quelques bouquins qui y accumulaient la poussière depuis des lustres.  Si je me souviens bien, c'est Gropitou qui m'avait acheté celui-ci lors d'une vente de charité, pour une raison que lui seul connaît car ni lui ni moi n'avions entendu parler de ce Marc Paillet.

En commençant cette lecture, j'ai d'abord été un peu décontenancée par le style abrupt de l'auteur.  On ne s'embarrasse pas de longues descriptions ou présentations des personnages et ce, j'en ai l'impression, pas seulement parce que ce tome est en fait le deuxième d'une série (d'ailleurs, ne pas avoir lu le premier ne m'a pas nui du tout).  Une fois habituée, j'ai pu apprécier que l'action est menée rondement, même si j'aurais aimé tout de même un peu plus de mise en contexte.  Après tout, ce genre de petits polars historiques, ce n'est pas tant pour l'intrigue qu'on les lit que pour l'ambiance, les détails de la vie quotidienne, etc.  Surtout qu'ici on se retrouve à Lyon au IXe siècle, c'est à dire au temps de Charlemagne, une période que je connais fort peu.  Mais ne boudons pas notre plaisir, cela reste un bon petit roman agréable et léger.

En cours de lecture, j'ai soudainement été frappée par la réflexion (amenée sans doute par ma lecture récente de Sapiens) que la vie quotidienne au IXe siècle ressemble fort à celle de quatre ou cinq siècles plus tard et de dix siècles plus tôt sous les Romains (dont on visite d'ailleurs dans ce livre les ruines d'une des cités, ancêtre de la ville de Lyon) au-delà des modes vestimentaires et différences alimentaires régionales.  Moyens de transport, matériaux de construction, chauffage, éclairage, tout est sensiblement pareil.  Alors que ma vie et celle de mon arrière-grand-mère n'ont presque rien en commun.  Fascinant.


La Salamandre de Marc Paillet, 1995, 318 p.

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