Encore une fois, Maryse Rouy nous offre un roman historique tout à fait charmant. Après le Moyen-âge ou la Seconde Guerre mondiale, entre autres, nous nous retrouvons maintenant dans les années trente, durant la Grande Dépression, donc, et dans un décor fort original: un wagon-école sillonnant le nord de l'Ontario pour apporter les bienfaits de l'éducation aux enfants des mineurs, cheminots et bûcherons éparpillés dans la région. Aux commandes de cette école peu banale, une jeune femme dégourdie remplaçant son mari atteint de tuberculose et hospitalisé dans un sanatorium.
On suit en parallèle les péripéties vécues par ces deux personnages pendant un an. J'ai craint un moment qu'il y ait un côté répétitif entre le journal du mari et les lettres envoyées à sa femme, mais ce ne fut pas le cas, car, pour ne pas l'inquiéter, il relate des versions différentes des événements et des conditions de vie au sanatorium. Quant à l'atmosphère du wagon-école, elle me rappelle celle d'un livre que j'ai lu et relu à l'adolescence, Ces enfants de ma vie de Gabrielle Roy, qui se déroule à la même époque mais dans une école immobile cette fois!
Ces écoles sur rails ont vraiment existé et j'ai adoré découvrir leur fonctionnement, de même que la vie au sanatorium. Et comme c'est toujours le cas avec cette auteure, les personnages sont attachants et la plume est à la fois limpide et minutieuse. Je recommande!
Toute la chaleur du Nord de Maryse Rouy, 2020, 256 p.
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