09 novembre 2013

David contre Goliath...


Les éditions Leméac et Michel Tremblay ont résisté au chantage de la chaîne de magasins Costco, qui exigeait de pouvoir offrir le dernier roman de cet écrivain, Les Clefs du Paradise,  en même temps que les librairies. Il faut savoir que Leméac, comme plusieurs autres éditeurs québécois, donne généralement un avantage de quelques semaines aux librairies avant d'offrir le livre aux grandes surfaces. Histoire de ne pas couper l'herbe sous les pieds des libraires!

Résultat: Costco a annulé sa commande complète, le dernier Tremblay n'y sera pas vendu!

Qu'en pensez-vous? Êtes-vous déçus de ne pas pouvoir acheter ce livre ou d'autres best-sellers en grande surface (donc moins cher) dès leur parution?  Quant à moi, il me semble juste de donner une chance aux librairies, qui ne vendent pas que les gros titres mais aussi les auteurs plus confidentiels; toutefois je suis mal placée pour me prononcer puisque je n'achète à peu près jamais de livres neufs!

Nos cousins français n'ont pas ce dilemme, puisqu'ils ont la politique du prix unique du livre...

Pour en savoir plus: l'article du Devoir

6 commentaires:

  1. Fascinant! Je n'imaginais pas que le système était ainsi chez vous (c'est juste au Québec ou dans tout le Canada?). Ce serait une belle nouveauté à introduire en France que de faire sortir les livres en librairie plus tôt qu'en grande surface... Même si le prix unique est une excellente chose!! :)

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    1. Je ne sais pas pour le reste du Canada, mais même au Québec ce ne sont pas tous les éditeurs qui font ça. Seulement un groupe qui ont fait une entente entre eux. Je ne sais pas si cette politique continuera lorsque nous aurons le prix unique, si un jour on l'a -- cela se discute en ce moment, il y a eu récemment une commission parlementaire à ce sujet.

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  2. Moi, je trouve décevant de voir que Cotsco essaie de passer comme un bulldozer par-dessus les librairies alors que le livre ne doit pas être si important dans leur chiffre d’affaires puisqu’ils vendent de tout. Le profit avant tout, je suppose.

    Pour le reste, je suis mal placé pour me prononcer moi aussi. J’achète des livres neufs (et des usagés, et j’en prends à la bibli), mais je ne suis pas allé chez Costco depuis des années et je n’ai pas lu de livre de Michel Tremblay depuis « Un ange cornu avec des ailes de tôles », qui m’avait déçu. (J’avais adoré « Douze coups de théâtre ».)

    Pour les libraires, je ne suis pas très optimiste. Dans quelques années, la majorité des lecteurs auront leur liseuse pour livres numériques, et alors la librairie ne sert plus à rien. Il y a aussi les achats de livre papier directement sur Internet. Bien sûr, il y aura encore des gens pour aller bouquiner en librairie, mais ils vont perdre une partie de leurs ventes, c’est certain.

    Un livre papier coûte cher et c’est en grande partie parce que le libraire ramasse presque la moitié du prix de vente (40%). Ça se justifie quand on pense qu’il loue un local et y expose des livres qu’il a dû payer d’avance, mais pour des livres numériques, ce 40% n’a plus de sens.

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    1. Je n'ai pas lu Douze coups de théâtre, mais j'avais adoré Vues animées (sur le cinéma), je te le recommande!

      À ce que j'ai lu, la vente de livres numériques est assez faible au Québec, ce n'est pas le principal problème des libraires pour le moment (mais je me demande si les chiffres tiennent compte des copies piratées -- j'ai deux amies qui ont des liseuses depuis plus d'un an et qui n'ont encore acheté ni emprunté aucun livre numérique, elles n'ont que des copies de best-sellers, genre 50 Shades of gray...).

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    2. Je plains les libraires qui vont lire ton dernier commentaire et ce que tu dis sur tes deux amies. Ils ne vont pas avoir envie de rire.

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    3. C'est vrai, espérons que mes amies sont l'exception et non la règle!

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