23 novembre 2013

Inferno

Bien sûr, il n'est pas le plus grand écrivain de son temps... Bien sûr, on dirait qu'il a toujours la main sur son dictionnaire des synonymes...  Bien sûr il faut accepter d'emblée le fait que son monde est rempli de criminels mégalomaniaques organisateurs de courses aux trésors basées sur l'histoire de l'Art, de l'architecture et de la littérature!  Mais ce type sait vraiment raconter des histoires qui vous tiennent en haleine!

Appelons cela un plaisir coupable, mais je ne me lasse pas des aventures abracadabrantes de Robert Langdon, professeur d'iconographie à l'Université de Harvard. Enfin un héros qui fait travailler ses méninges plus que ses muscles! Cette fois-ci, il nous emmène de Florence à Istanbul en passant par Venise, tentant d'éviter la propagation d'une épidémie meurtrière, aidé par une jeune médecin débrouillarde et par sa propre connaissance du chef-d’œuvre de Dante, L'Enfer, et des nombreuses œuvres d'art qui s'y rapportent.

Seul petit défaut, et je ne me souviens pas d'avoir eu cette impression dans les tomes précédents, j'ai trouvé que Dan Brown donnait parfois trop d'explications, qu'il ne faisait pas confiance à son lecteur. Par exemple, lorsque dans une même phrase il est question de Venise, de doge et de lagune, inutile d'expliquer que Venise a été bâtie sur une lagune et était anciennement dirigée par un doge; le lecteur lambda saura de quoi il retourne...  Cependant, le fait qu'à l'émission Le Tricheur avant-hier aucun des participants ne savait la date de la Révolution française (et un seul, celui à qui on avait donné la réponse, a pu identifier le siècle!) pourrait me faire douter de cette affirmation!

En bonus, au détour d'un paragraphe, un trait d'humour inattendu:
(Robert Langdon a besoin d'un moyen de transport et appelle son éditeur)
«"I'm in some trouble, Jonas, and I need a favor." Langdon's voice sounded tense. "It involves your corporate NetJets card." 
"NetJets?" Faulkman gave an incredulous laugh. "Robert, we're in book publishing. We don't have access to private jets. "
"We both know you're lying, my friend."
Faukman sighed. "Okay, let me rephrase that. We don't have access to private jets for authors of tomes about religious history. If you want to write Fifty Shades of Iconography, we can talk."»

Inferno de Dan Brown, 2013, 461 p.  Titre de la version française: Inferno.

13 commentaires:

  1. Rien lu de lui depuis Da Vinci Code, qui m'avait beaucoup intéressée à l'époque !

    RépondreEffacer
    Réponses
    1. Je te recommande de continuer avec Anges & Démons, mon préféré des quatre!

      Effacer
  2. ça tombe bien Ange et Démons est dans la PAL!

    RépondreEffacer
    Réponses
    1. J'espère qu'il te plaira! As-tu déjà lu du Dan Brown?

      Effacer
  3. Justement, je pense que ces détails qui peuvent nous agacer, nous Européens, sont destinés aux américains. Ce n'est pas un roman que j'ai adoré mais j'ai aimé me retrouver à Venise pour un moment.

    RépondreEffacer
  4. Et bien sûr, je me rends compte que mon commentaire ci-dessus est ridicule car tu es québécoise. ;)

    RépondreEffacer
    Réponses
    1. Ne t'en fais pas, même si nous sommes loin de Venise, nous les Québécois, je nous considère tout de même une coche au-dessus des Américains, point de vue ouverture sur le monde et culture générale!
      ;)

      Effacer
  5. Un gros pavé qu'une amie m'a prêté et que je n'ai toujours pas commencé... J'espère avoir un peu de temps pendant les vacances de Noël.
    Bonne semaine!

    RépondreEffacer
  6. Tu es la première à me donner envie de lire Dan Brown ! :)
    Le petit reproche que tu lui fais est quelque chose qui m'agace surtout au cinéma... Peu de films prennent le risque de laisser le spectateur inférer, deviner ou se souvenir de quelque chose tout seul... :(

    RépondreEffacer
    Réponses
    1. Personnellement, j'ai plus tendance à le remarquer en littérature qu'au cinéma!

      Effacer
  7. Je viens tout juste de chroniquer celui-là et je dois avouer que je me suis pas mal lassée des avanture de Robert Langdon :( Bien dommage, c'était un des rares auteurs à succès que je suivais.

    RépondreEffacer