Je n'aime pas trop les clowns et j'ai bien failli ne jamais lire ce roman de Stephen King à cause de celui qui orne la couverture de la plupart des éditions... (Rappelez-vous, le même phénomène s'était produit avec le magnifique Effroyables Jardins de Michel Quint!) Mais une discussion dans un forum m'a fait comprendre que, beaucoup plus qu'une histoire de clown maléfique, c'est avant tout un roman sur l'amitié et sur le pouvoir de l'imagination enfantine. J'étais donc décidée à le lire éventuellement, mais je voulais d'abord
terminer les sept tomes de La Tour sombre. Cela explique pourquoi je ne
le lis que maintenant, alors qu'on pourrait croire que c'est à cause de
la sortie du film cet automne... D'ailleurs, j'ai peu entendu
parler de ce dernier, il était bien ou pas?
J'ai beaucoup aimé la construction du récit. On alterne entre les époques, entre les mêmes personnages enfants et adultes. Le passé et le présent se répondent, s'éclairent, avec un rythme qui s'accélère jusqu'à la finale trépidante. Les chapitres des enfants m'ont rappelé ma propre enfance. Même si la mienne s'est déroulée une quinzaine d'années plus tard, les
choses avaient peu changé. On se promenait en vélo, on aimait construire une cabane dans le bois
(ou l'hiver, un fort dans la neige!), un barrage sur un ruisseau, etc.
Mais heureusement, je n'ai pas connu l'ambiance de cette petite ville fictive du Maine, où le Mal existe comme partout ailleurs, mais avec juste une petite coche de plus, depuis toujours et avec des explosions de malheurs et de catastrophes qui reviennent périodiquement. Cette ville où les méchants sont juste un peu plus méchants que la moyenne, où les gentils sont un peu trop passifs, tout cela est décrit de main de maître par King.
Alors oui, on a peur. D'ailleurs j'ai fait tout un sursaut pendant que je lisais un passage où apparaissent des insectes, alors que j'ai cru en voir un du coin de l’œil sur le coussin du divan -- ce n'était qu'un reflet dans mes lunettes! Mais on rit aussi beaucoup et on s'attendrit et on verse quelques larmes. Car plus qu'une histoire de monstres, c'est bel et bien un roman sur l'amitié, la loyauté et le pouvoir de l'imagination. J'ai vraiment bien fait de le lire, finalement.
It de Stephen King, 1986, 1052 p. Titre de la traduction: Ça.
Je note tout le bien que tu en dis pour la suite de mes lectures de Stephen KIng. :) (Je ne l'ai pas lu et n'ai pas vu les films.)
RépondreEffacerTu vas l'aimer, et en plus on remarque quelques petits liens avec La Tour sombre...
Effacer;-)
Je n'en ai lu aucun de lui. Brrrr
RépondreEffacerIl faut l'essayer! J'ai quant à moi été ravie par la qualité de son écriture, car j'avais des préjugés à son sujet!
EffacerJ'ai une amie qui est en train de lire et elle dit qu'elle a vraiment peur toute seule dans son appartement! haha pas pour moi, je suis moumoune en chef des moumounes!! :)
RépondreEffacerAh oui, ce n'est pas un bon livre pour toi car il est vraiment épeurant! :D
EffacerLu il y a un bon bout et un des rares que j'ai mis dans ma pile à relire.
RépondreEffacerCe serait effectivement intéressant de le relire, mais en même temps il m'en reste d'en de cet auteur à lire...
EffacerBien plus qu'un simple roman d'horreur, c'est sûr. Tu as eu l'occasion de voir l'adaptation depuis ? Perso, je trouve dommage qu'ils aient séparé en deux films cette alternance entre les époques, qui fonctionne très très bien dans le roman. Autrement, c'est pas mal.
RépondreEffacerNon je n'ai pas vu le film, et je ne savais pas qu'ils avaient séparés les époques; tu as raison, c'est dommage!
EffacerCà. Mon premier King. A mon sens le meilleur. Belle chronique.
RépondreEffacerJe vais vers King pour deux raisons:
1. les passages où la peur est là mais aussi ceux
2... où l'auteur se fait digressif et nous parle abondamment d'autres choses et file vers la littérature générale.
Ici, sur "Cà", entre deux horreurs, on lit une description attachante et vraie du monde de l'enfance et quelque part de la notre.
Et c'est, peut-être là, le plus grand bonheur du roman: quand King ne nous frotte pas les nerfs à la toile émeri mais nous explique la vie, la vraie.
King, auteur mainstream ? La question se pose..!
J'aime que ces deux aspects soient présent, et ce en proportions variables d'un roman à l'autre. Ainsi par exemple, dans Lisey's Story, le côté fantastique n'est pas ce qui prime, et le plus effrayant n'a rien de surnaturel... Pour revenir à It, ce que je retiens surtout c'est l'amitié entre les personnages.
EffacerDans le même ordre d'idée que celle des proportions variables j'adore le Dan Simmons Fantastique (Terreur, Drood .. etc)qui ménage de larges plages documentaires entre deux soubresauts horrifiques
EffacerAh oui, merci de me le rappeler, j'en ai lu un il y a très longtemps, une histoire de vampire mais avec un côté scientifique car l'héroïne était hématologue: Les Fils des ténèbres. Terreur est sur ma liste depuis longtemps...
EffacerJe pense que "Cà" est le seul roman de King qu'il me plairait de relire. Ce me fut d'une part mon premier de lui lu et comme on est souvent attaché aux premières explorations d'un auteur, quoi d'étonnant ? C'est, d'autre part, un pavé qui laisse place à d'énormes morceaux de littérature tout courts qu'il est plaisant de retrouver.
Effacer... sans être spoiler par une fin dont on n'ignore rien.
EffacerJe ne pense pas le relire quant à moi puisqu'il me reste encore tant de livres de cet auteur à découvrir!
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