02 juillet 2019

Le Comte de Monte-Cristo

Quel bonheur de retrouver la plume de mon cher Dumas, que j'avais tant aimé durant mon adolescence!  Vers quatorze ou quinze ans, j'avais dévoré la série des mousquetaires et celle de la Reine Margot et Henri IV, et ce, plutôt deux fois qu'une!  J'étais curieuse de savoir si je l'apprécierais différemment, plusieurs décennies plus tard...  J'ai bien lu il y a quelques années quelques œuvres mineures, moins connues et beaucoup plus courtes, mais il me tardait de renouer avec un de ses monuments de la littérature.  Celui-ci, je n'avais pas voulu le lire à l'époque, car je croyais (à tort) que le gros de l'histoire se déroulait en prison, ce qui ne m'attirait pas.

Première constatation: Dumas se lit beaucoup plus aisément que d'autres auteurs classiques. Peu de longues descriptions, peu de digressions, beaucoup de dialogues...  Ce Comte de Monte-Cristo est une sacrée brique, mais on avance allègrement.

Deuxième constatation: certains éléments de l'intrigue sont plutôt tirés par les cheveux!  Certaines péripéties m'ont semblé n'avoir aucune explication logique.  Bien sûr, l'abondance de coïncidences fait presque partie du plaisir dans ce genre de romans, je l'avais déjà remarqué chez Dickens, par exemple. Mais faut pas pousser mémère non plus, et si c'est exagéré, ça peut nous faire décrocher. C'est ce qui m'était arrivé dans Notre-Dame de Paris, dont je n'avais pas du tout aimé la fin.  Et ça a bien failli m'arriver ici aussi!  Alors je me demande si c'était la même chose avec les scénarios des Trois Mousquetaires et autres... Peut-être que j'avais tout simplement moins de sens critique en ce temps-là?

Heureusement j'ai décidé de m'en faire une raison, et finalement l'intrigue a repris du poil de la bête dans la deuxième partie, pour devenir absolument passionnante! J'ai notamment savouré l'ambiance presque gothique de l'hôtel particulier des Villefort. Il y a bien un petit quelque chose qui m'a agacée à la toute fin (je ne peux en dire plus sans trop dévoiler), mais sinon j'ai vraiment eu énormément de plaisir. 


Le Comte de Monte-Cristo d'Alexandre Dumas, 1845, 1320 p.

4 commentaires:

  1. Ravie que tu aies apprécié ces retrouvailles avec Dumas! C'est vrai qu'il pousse l'invraisemblable à son paroxysme, mais ça fait partie du plaisir. Je trouve que son œuvre est un peu "plus grande que nature". Monte-Christo m'a énormément plu, il est d'une grande complexité... Et très noir aussi. Au final j'ai eu pitié des victimes du comte, qui méritent pourtant ce qu'il leur arrive...

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    1. Moi aussi je devais toujours me rappeler ce qu'ils avaient fait pour mériter leur sort terrible!

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  2. Ah Dumas... l'un de mes auteurs favoris :D On m'a offert ce livre en éditions la Pléiade mais... j'ai beaucoup de mal à lire cette édition... le papier je pense. En tout cas c'est dans ma liste de choses à faire :)

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    1. Moi j'adore lire en Pléiade (enfin, les quelques fois que j'en ai eu l'occasion!), sauf que c'est un peu stressant car on ne veut pas l'abimer...

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