Dans ces récits autobiographiques, Mélanie Michaud raconte divers épisodes de son enfance et de son adolescence dans le quartier montréalais de la Petite-Bourgogne, surnommé Burgundy par ses habitants.
J'ai trouvé le début très emballant, je dirais même les trois premiers quarts du livre. Malgré les sujets très durs (pauvreté, violence, alcoolisme...), on s'amuse beaucoup, grâce surtout aux réparties de cette petite fille qui n'a pas la langue dans sa poche! L'auteure manie le joual avec adresse, c'est jouissif! J'ai seulement un mini-bémol pour ce qui est du vocabulaire: comme les récits se déroulent dans les années 80 et 90 (et même si je comprends bien que la narratrice, elle, nous est contemporaine), je me serais passée d'anglicismes plus modernes qui gâchent un peu l'ambiance, comme «passer out» (s'évanouir) ou «kicker out» (à l'époque on aurait plutôt dit kicker dehors). Mais peut-être est-ce un petit truc qui n'agacera personne d'autre que moi?
Malheureusement, le dernier quart du bouquin devient selon moi trop répétitif. J'ai commencé à ressentir une certaine lassitude et j'ai eu envie de lui dire: ça va, on a compris, ton père te battait, personne ne te comprenait, blablabla... Je sais, c'est épouvantable de dire ça, et même juste de le penser! Mais je ne pouvais pas m'en empêcher, je lisais trois paragraphes et je retournais jouer au Solitaire sur mon ordi...
Verdict: vaut amplement la peine d'être lu mais aurait mérité quelques coupures (allo, monsieur l'éditeur?).
Burgundy de Mélanie Michaud, 2020, 198 p.
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