Ma première rencontre avec Tahar Ben Jelloun ne s'était pas bien déroulée. J'ai tenté de lire La Nuit de l'erreur il y a quelques années et cela s'est soldé par un abandon, car ce n'était tout simplement pas le genre d'histoire que j'avais envie de lire à ce moment-là. Toutefois, j'avais plutôt aimé sa plume et m'étais dit que je lui donnerais une deuxième chance un jour. L'occasion s'est présentée lorsque ce recueil a été choisi pour le club de lecture du forum Livraddict (thème: réécriture de contes).
Comme l'auteur l'explique en avant-propos, il a voulu rendre un hommage aux contes de Perrault qu'il a lus à l'école en leur donnant une saveur arabe, genre «Mille et une nuits».
Je m'attendais à une transposition plus complète... Il y a bien quelques clins d’œil amusants (La petite à la burqa rouge!), mais dans la plupart des cas, seuls les noms des personnages ont une consonance arabe, pour le reste on ne sent pas tellement l'ambiance «Mille et une nuits». Il aurait fallu plus de descriptions d'éléments typiques (nourriture, architecture, habillement, etc).
Dans certains des contes, Ben Jelloun ajoute un message d'inclusion et d'égalité (par exemple, le Petit Poucet a les traits physiques d'un trisomique), mais dans d'autres, la misogynie traditionnelle n'est même pas dénoncée. J'ai donc trouvé la démarche de l'auteur incohérente de ce point de vue là également.
Pour ne rien vous cacher, j'ai lu les deux derniers contes en diagonale, car il y avait sur ma liseuse un petit Steinbeck qui me faisait de l’œil...
Bref, c'est un deuxième rendez-vous raté, et ça risque d'en rester là!
Mes contes de Perrault de Tahar Ben Jelloun, 2014, 291 p.
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