07 février 2021

Under the Dome (Dôme)

Tout le long de ma lecture de Under the Dome de Stephen King, j'ai nagé dans l'incompréhension face à l'échec retentissant qu'a été, semble-t-il, la série télévisée qui en a été tirée.  Tous les éléments du succès s'y retrouvent pourtant: une intrigue pleine de suspense mais tout de même relativement facile à suivre, car très linéaire et circonscrite dans le temps, des personnages bien typés, une ambiance post-apocalyptique (même si l'apocalypse se déroule à l'échelle d'un petit village de la Nouvelle-Angleterre, sous les yeux ébahis du reste du monde)...  On peut même faire nous-même le découpage des épisodes au fur et à mesure!

Alors, série ratée, mais le roman, lui?  Eh bien, plutôt réussi, je trouve, même si ce n'est pas mon préféré du maître.  On ne s'ennuie pas, on s'attache à certains personnages, on en déteste d'autres et la fin est vraiment excellente (j'avais très peur que ça sonne bidon ou encore qu'on reste sans réponse, mais non, on en ressort satisfait).  King n'a pas son pareil pour décrire la vie d'une petite ville de la Nouvelle-Angleterre, et ici il met l'emphase sur les luttes de pouvoir et le magouillage politique et financier.  Mais on a quand même l'impression qu'il a un peu étiré la sauce.  Quelques scènes auraient pu être coupées, ce qui aurait notamment permis de diminuer le nombre de personnages secondaires, parmi lesquels on se perd un peu à moins de constamment retourner à la liste fournie au début de l'ouvrage. 

Bref, on passe un bon moment, mais ce n'est pas ce titre que je suggérerais à quelqu'un qui voudrait découvrir cet écrivain.


Under the Dome de Stephen King, 2009, 1072 pages.  Titre de la traduction française: Dôme (en deux tomes).

8 commentaires:

  1. Ce King a thématiquement tout pour m'attirer (le huis-clos géographique et humain propice à des digressions sociales comme je les aime chez l'auteur) mais, paradoxalement, l’embonpoint en deux gros volumes me retient debout sur le frein. J'ai peur d'avoir à y consacrer beaucoup de temps. Il va me falloir lever cette appréhension en me disant que les pages tournées chez King le sont au rythme d'un ventilateur, que le temps y glisse vite et que ... déjà à la fin, on se plairait bien à en avoir un peu plus sous la main.

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    1. Le huis-clos est bien exploité ici, effectivement. Et oui, il est énorme (en un seul volume en VO!) mais King se lit tellement bien!

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    2. Et pourtant, "Cà" en 2 gros tomes boursoufflés, dévorés à la vitesse de la lumière, ne m'a paru rébarbatif et trop longuet jadis. Il est vrai plutôt que c'est, peut-être, son meilleur roman et que, depuis, je peine à trouver mieux, même si Bazaar, Sac d'os et autres Dolores Claiborne ne m'ont pas parus inintéressants. Allez va, me dis-je, fais confiance à la chroniqueuse et mets toi la tête sous cloche, King en aura bien fait quelque chose tant il rate rarement sa cible.

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    3. Il est vrai que Ça est exceptionnel et se dévore, quoique je pense que j'ai encore plus aimé Le Fléau!

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    4. "Le fléau". Je ne le lirai pas tant qu'il me semblera d'actualité. C'est du pavé aussi, non..? Je sens que King doit y digresser à gogo, comme j'aime.

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    5. Oui c'est une bonne brique, surtout dans l'édition augmentée de 1990 (dans l'édition d'avant, l'éditeur avait fait des coupures qui n'étaient pas au goût de King, si je me souviens bien). C'est un peu lent à commencer car King prend bien le temps de présenter les multiples personnages, mais après ça se lit tout seul! Mais c'est vrai que ce n'est peut-être pas le temps de lire ça, vu le sujet.

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  2. Je ne l'ai pas lu celui-ci, merci pour les infos!

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    1. En tenant compte des petits bémols que j'ai énoncé, il devrait te plaire!

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