Les premières pages de cet essai sont un pur délice puisqu'on a l'impression de se retrouver à Combray! Proust y raconte ses souvenirs de lecture d'enfance, quand il se cachait pour lire dans un coin reculé du parc ou qu'il rallumait sa lampe pour lire au lit.
Par la suite, ce cher Marcel partage ses idées sur la lecture (comme le titre l'indique!) et le ton devient très intellectuel. Selon lui, la lecture ne devrait servir qu'à ouvrir notre esprit et nourrir notre vie spirituelle. Alors que pour moi, certains livres peuvent nous distraire, nous égayer, nous émouvoir, sans nécessairement faire appel à notre intellect, et c'est déjà beaucoup. Ce qu'il faut, c'est trouver l'équilibre qui nous convient entre les différents types de lecture.
Je me suis assez reconnue dans la description qu'il fait d'un esprit un peu paresseux que la lecture vient éveiller, stimuler. C'est d'ailleurs l'effet qu'a produit son essai sur mon cerveau, me donnant l'occasion de me questionner sur ma propre conception de cette activité que je chéris pour plusieurs raisons.
L'essai est suivi d'un court article, Journées de lecture, où il explique qu'il se résout à lire quand il a épuisé toute possibilité de rencontrer quelqu'un en personne ou par téléphone (par l'entremise des «demoiselles du téléphone»! Comme la technologie a évolué depuis...). Mon propre ordre des priorités est complètement l'inverse!
Sur la lecture, suivi de Journées de lecture de Marcel Proust, 1906, 51 p.
Il va falloir que je me procure cet opus ; ce que tu dis me donne terriblement envie de m'y plonger :)
RépondreEffacerJe l'avais emprunté en prêt numérique, mais il est dispo gratuitement sur le site Bibliothèque électronique du Québec. Bonne lecture!
EffacerÇa doit être d'autant plus intéressant quand on connaît Proust! Je lirai cet homme un jour, c'est sûr!
RépondreEffacerLe plus dur c'est de se décider!
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