20 janvier 2024

Freshwater (Eau douce)

Moi qui ne lis jamais les quatrièmes de couverture, cette fois-ci j’aurais peut-être dû…  J’ai passé tout le long de cette lecture à essayer de comprendre ce qu’étaient ces entités qui possédaient le corps de la jeune Ada.  Ou plus précisément, je n’arrivais pas à déterminer si Asugharat était une des entités qui étaient là dès la naissance mais qui maintenant avait pu s’incarner du fait d’avoir été nommée par Ada, acquérant ainsi plus de puissance, ou bien une nouvelle entité survenue subitement.  Or, la réponse se trouvait justement dans la présentation de l’éditeur!  J’aurais donc peut-être eu plus de plaisir si j’avais lu cette dernière dès le début.  D’un autre côté, je considère que si un roman doit nous être expliqué pour qu’on le comprenne, il y a un problème!  Cela m’a rappelé l’expérience vécue durant le club de lecture sur The Sound and the Fury de William Faulkner: ceux qui avaient lu la préface au préalable avaient beaucoup plus apprécié le roman que ceux qui avaient dû attendre la dernière partie avant de commencer à y comprendre quelque chose (devinez de quelle équipe je faisais partie?).

C'est comme s'il y avait deux romans imbriqués en un seul : un sur la mythologie nigériane, épicée d'un soupçon de mythes chrétiens et d'une pincée de vaudou; l’autre, un roman sur la folie et/ou la possession par une entité donnant des symptômes ressemblant à des problèmes mentaux (anorexie, automutilation, idées suicidaires, personnalités multiples, schizophrénie, choc post-traumatique...).  Cela m'a donné l'impression que l'auteure n'avait pas réussi à se décider entre les deux concepts.

Bref, beaucoup de bonnes idées mal exploitées (ou alors c’est moi qui n’ai rien compris, ce qui est très possible!).

 

Freshwater de Akwaeke Emezi, 2018, 240 p.  Titre de la traduction française: Eau douce.

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