Voyage en Irlande avec un parapluie de Louis Gauthier (1984, 81 p.), tiré du recueil Voyage en Inde avec un grand détour, publié en 2005 aux éditions Fides, comprenant les deux autres romans de la trilogie: Le Pont de Londres (1988, 70 p.) et Voyage au Portugal avec un Allemand (2002, 124 p).C'est moi ou ce livre est complètement déprimant?
Il pleut tout le temps, les Irlandais sont tous cons; tout ce que le narrateur fait c'est boire et chialer contre la pluie et les Irlandais, et contre lui-même qui ne veut s'enraciner nulle part. Lorsqu'il remarque les similarités entre l'Histoire de l'Irlande et celle du Québec, au lieu de s'en servir pour tisser des liens avec les habitants, avec leur culture, il se détache encore plus. Et quand à dix pages de la fin -- attention, là je suis en train de dévoiler toute l'intrigue, mais il n'y a pas grand-chose à dévoiler vous allez voir, m'enfin vous êtes prévenus... -- il rencontre une jeune et jolie Irlandaise qui s'éprend de lui, on se dit bon, ça y est, il va vivre une fulgurante histoire d'amour et en être transformé. Mais non. Il attrape la gastro, il vomit et a le flux, elle le soigne, puis il se remet à râler et la quitte, elle et l'Irlande.
J'avais emprunté à la bibliothèque un recueil comprenant la trilogie au complet (ce roman est suivi du Pont de Londres et de Voyage au Portugal avec un Allemand), mais je crois bien que je vais abandonner ici, à moins vraiment qu'on me jure que le ton change dans les deux autres...
Des fois, je ne comprends pas pourquoi certains romans ont été si populaires. Suis-je passé à côté de quelque chose, là? Ou bien je n'aurais pas dû faire suivre Où es-tu, berger?, qui m'a fait une si forte impression, par un autre livre sur le dépaysement?
Prochaine lecture: World Without End de Ken Follett.
Plus de 1000 pages en anglais, écrit petit petit! Vous croyez que j'en aurai assez pour durer jusqu'à dimanche?


