(Les Yeux du dragon)
Quelle boîte à surprise que ce Stephen King! Avec Needful Things, mon premier contact avec ce prolifique écrivain, j'avais été étonnée par la qualité de son écriture. Ici, c'est surtout sa légèreté et son humour qui m'a surprise. Avec un tel titre et cette couverture, je me doutais que ce serait dans le genre Fantasy, mais je m'attendais à quelque chose de plus corsé. Or, il s'agit ici vraiment d'un conte, avec un bon roi un peu balourd, un prince juste et loyal trahi par un magicien démoniaque aux noirs desseins, et bien sûr un dragon! Peut-être pas un conte pour les enfants, toutefois: à ce que je sache, dans Cendrillon ou Blanche-Neige, il n'est pas question de la flaccidité du pénis du roi et des façons d'y remédier... Pas dans la version Walt Disney, en tous cas!
M. King a vraiment un grand talent, car malgré cette légèreté et le côté un peu cliché des personnages (mais n'est-ce pas attendu dans ce genre littéraire?), on est vraiment happé par l'histoire et certains passages présentent une tension dramatique importante, notamment la fin. Oh qu'on le déteste, ce vilain sorcier!!
D'ailleurs, au sujet de la fin, on dirait qu'elle pourrait appeler une suite; est-ce qu'un Kingophile parmi mes lecteurs pourrait me dire si cette suite existe?
The Eyes of the Dragon de Stephen King, 1987. L'édition de poche illustrée ici est de chez Signet et compte 380 pages.