Petite déception pour ce roman de l'auteure japonaise Yoko Ogawa, roman à la jolie couverture et dont j'avais entendu beaucoup de bien. Pas qu'il soit complètement inintéressant, au contraire. C'est une belle histoire d'amitié entre un vieux professeur amnésique, sa femme de ménage et le fils de celle-ci. J'ai bien apprécié les passages sur les mathématiques, leur côté poétique, ainsi que sur le base-ball (d'ailleurs c'est rigolo, d'après les commentaires que j'ai lus, ce sont les aspects que les lecteurs ont le moins aimés!), et la fin m'a plu.
Si cette lecture s'avérait sympathique de prime abord, trois éléments m'ont fait déchanter. Premièrement, quelques incohérences dans l'intrigue. Ainsi, le vieil homme ne se rend pas compte que son joueur de base-ball préféré ne joue plus et les autres personnages font des pieds et des mains pour qu'il ne s'en aperçoive pas, mais il doit bien pourtant se rendre compte que vingt ans se sont écoulés depuis qu'il a perdu sa mémoire à court terme: il reçoit des revues où la date est sûrement inscrite, lorsqu'il sort il doit bien voir que la mode, le style des voitures ont changé, etc. Deuxièmement, la narratrice fait souvent preuve d'un manque de «gros bon sens» qui m'a agacée, me faisant lever les yeux au ciel. C'est son garçon de dix ans qui doit la ramener à l'ordre, c'est vous dire! Troisièmement, et là je m'y attendais mais j'espérais me tromper: les termes de base-ball sont traduits à la va-comme-je-te pousse! Ils sont soit traduits de façon erronée, soit laissés en anglais. En se renseignant un peu, la traductrice aurait appris qu'ici au Québec, où ce sport est très populaire, on a développé tout un vocabulaire beaucoup plus adéquat.
C'était mon premier contact avec cette auteure, et probablement mon dernier...
La Formule préférée du professeur de Yoko Ogawa, 2005, traduit du japonais, 247 p. Titre de la version originale: Hakase no aishita sushiki, 2003.
Je t'avoue que pour moi ce livre a été un véritable coup de cœur. C'est intéressant d'avoir un autre point de vue.
RépondreEffacerC'est décevant, on dirait que je suis la seule à ne pas avoir été emballée! D'ailleurs il a reçu l'étiquette «club des irrésistibles» à la bibliothèque municipale, c'est tout dire!
Effacer;p Cela arrive. Heureusement que nous n'avons pas tous les même goûts ;p
EffacerEn effet! Je trouve même cela assez fascinant.
EffacerJe me souviens l'avoir aimé et pas relevé les incohérences dont tu parles. Faut dire, je suis pas le lecteur le plus concentré qui soit.
RépondreEffacerDes fois je m'arrête à des détails, et quand ça commence à m'énerver, après je ne vois que ça... C'est un de mes défauts de lectrice, je pense! ;)
EffacerJ'ai lu un livre d'elle il y a longtemps, le Restaurant de l'amour retrouvé, mais je n'ai pas trop aimé. Ce que tu dis sur celui-ci est intéressant.
RépondreEffacerIntéressant aussi, cette histoire de traduction! As-tu lu une version française destinée au Québec ou à la France? Car en France, ça ne m'étonnerait pas que les termes du baseball soient utilisés en anglais; et si la traduction est destiné à la France, on est obligés de faire comme les Français... (Je croyais d'ailleurs qu'il y avait deux traductions différentes pour la France et le Québec, en général.) J'ai un copain qui traduit beaucoup de sport, il faudrait que je pense à lui demander.
Je pense qu'il n'y a eu qu'une seule traduction, et d'ailleurs je pense que c'est assez rare qu'il y ait deux versions!? En tous cas, aucun exemple ne me vient en tête...
EffacerMais comme le base-ball est de toute façon très peu connu en France, on aurait pu y aller avec les termes utilisés ailleurs en francophonie, non? Il n'est pas question ici de «en France on fait comme les Français», puisque la plupart des lecteurs ne connaissent pas non plus les termes anglais...
"d'ailleurs je pense que c'est assez rare qu'il y ait deux versions!?" --> Bon, qui sait qui m'a mis cette idée dans la tête et d'où je tiens ça 😃
EffacerBein, le risque peut être que LE lecteur qui s'y connaît va râler en mode "non mais on garde les termes anglais, enfin!". Mais ça donne des pistes intéressantes et ça aurait pu être pertinent – je n'y ai pas pensé depuis, mais il faudrait vraiment que j'en parle avec cet ami qui traduit beaucoup de sport.
Ok, tu me diras si cet ami te donne des infos intéressantes!
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