On dit généralement de ce livre, qui raconte la vraie histoire de l'Exposition universelle de Chicago de 1893, qu'il se lit comme un thriller... Hmmmm... non!
On y suit en parallèle trois trames: d'une part l'élaboration, la construction et le déroulement du grand événement; ensuite, les meurtres commis par un étrange personnage, un des premiers tueurs en série des États-Unis, dans un immeuble conçu par lui-même pour mener à bien ses noirs desseins; et enfin les obsessions d'un zinzin fanatique du maire de Chicago.
Le hic, c'est que la première trame occupe les trois quarts de l'ouvrage. Le sujet aurait pu être intéressant, mais il faudrait dire à M. Larson qu'il est louable de bien se documenter sur un sujet, mais qu'après, il faut faire un tri et ne garder que les informations les plus pertinentes. Là, on a une énumération de tous les pépins rencontrés par les architectes et organisateurs de l'exposition: rivalités, maladie, météo, montée du syndicalisme, problèmes d'approvisionnement et de transport, etc. Chaque sujet en soi est intéressant, mais le tout est beaucoup trop long! De temps en temps, notre curiosité est piquée par un chapitre, souvent glaçant, portant sur une des deux autres trames, tueur ou zinzin, mais ce n'est que pour nous frustrer lorsqu'on revient presque aussitôt à la trame principale.
L'auteur aurait dû suivre la méthode de Stefan Zweig, expliquée dans son autobiographie Le Monde d'hier: à partir d'un premier manuscrit regroupant tout le résultat de sa recherche, il coupe, il élague, il condense pour ne garder que l'essentiel. À la fin de ce processus, un texte qui faisait mille pages n'en comptera plus qu'une centaine!
Seuls les derniers chapitres, passionnants, où un policier tente de retrouver les corps de trois enfants, empêcheront peut-être ce livre de se voir décerner le redouté prix Citron de mon bilan annuel. J'ai bien dit peut-être.
The Devil in the White City d'Erik Larson, 2003, 449 p. Titre de la traduction française: Le Diable dans la ville blanche.
Bonjour Grominou, je trouve un peu dure car je ne me suis pas ennuyée à lire ce livre. Le contexte est original. Bonne après-midi.
RépondreEffacerTu as sans doute raison... Le hic, c'est que je m'attendais à lire un thriller. Avoir su a priori que ce n'était pas le cas, j'aurais sans doute apprécié beaucoup plus.
Effacer